L’hydroélectricité pour couvrir 16% des besoins électriques de la Collectivité Eau du Bassin Rennais.

Le barrage de Rophémel, et sa centrale hydro-électrique, ont été construits dans les années 30, par la Société Hydro Électrique de la Haute Rance, dans le but d’exploiter la force motrice du cours d’eau de la Rance.

En devenant propriétaire du barrage de Rophémel en 2015, la Collectivité a décidé de maintenir la production de cette énergie verte et de moderniser l’installation qui date de l’origine de construction de la centrale.

La production annuelle d’électricité au barrage de Rophémel sera voisine de 2 600 000 kilowattheures. Ceci correspond à près de 16 % de l’électricité consommée par la Collectivité Eau du Bassin Rennais pour la production et la distribution de l’eau potable ou encore à la consommation électrique de 2.350 personnes (hors chauffage). Le montant des travaux de réhabilitation de la turbine s’élève à 1 600 000 € HT, subventionnés par l’ADEME (33 300 € HT).

Les travaux de réhabilitation de la turbine existante sont achevés : réhabilitation mécanique, réhabilitation électrique et essais.

Après une phase de diagnostic des éléments mécaniques de la turbine existante, il a été constaté que leur état était satisfaisant et ne nécessitait pas de réhabilitation. Au niveau de l’alternateur, le rotor a été nettoyé de façon minutieuse mais l’enroulement d’origine des bobines a été conservé. Toutefois, l’ensemble de la partie électrique a été reprise : transformateur, poste Haute Tension, filtre passif.

L’anguille, une espèce protégée

En rachetant ce barrage à l’État en 2015, la Collectivité s’est engagée à respecter l’obligation de continuité écologique des cours d’eau qui existe depuis 1865 mais n’avait pas été respecté lors de la création du barrage en 1934.

Les travaux rétablissent la continuité des poissons migrateurs, l’anguille est l’espèce ciblée pour ce barrage, pour un coût de 1 250 000 € HT, subventionné par la Région Bretagne (369 400 €) et l’Agence de l’Eau Loire Bretagne (80 600 €).

La continuité piscicole est composée de deux dispositifs permettant : la montaison de mars à octobre pour que les anguilles « franchissent » le barrage et la dévalaison qui favorisera la descente des anguilles entre octobre et mars.

Le dispositif de continuité piscicole est en service depuis début mai.

La première campagne de suivi de la montaison, migration de l’aval vers l’amont, s’est déroulée au cours de l’été 2019. Celle-ci a permis de compter 351 anguilles ayant franchi le barrage.

Le dispositif de dévalaison, migration de l’amont vers l’aval, a été testé au cours du mois de décembre en introduisant des anguilles vivantes dans le dispositif puis récupération de ces dernières à la sortie.

La gestion des crues, organisation et automatisation fonctionnelles

Afin de permettre un accompagnement de l’exploitant lors des épisodes de crue, une automatisation des évacuateurs de crues a été réalisée. Celle-ci maintient l’opérateur humain au coeur du système mais apporte une sécurité d’exploitation supplémentaire. Le coût de ces travaux se monte à 500 000 € HT.

De plus, avec les nouveaux impératifs de gestion du niveau de la retenue, l’exploitant a renforcé l’organisation à mettre en place en cas d’épisodes de crues.

Communiqué de Presse – Barrage de Rophémel