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  Notre réseau  Infrastructures  Les usines de production d’eau potable  L’usine de production d’eau potable de Mézières-sur-Couesnon

L'usine de production d'eau potable de Mézières-sur-Couesnon

L’usine de Mézières-sur-Couesnon traite les eaux souterraines des Drains du Coglais et les eaux de surface du Couesnon depuis 2012. L’eau potable produite à l’usine est ensuite transportée par une adduction jusqu’aux réservoirs du site des Gallets à Rennes. Elle a remplacé une première usine datant de 1934.

L'usine de potabilisation de Mézières-sur-Couesnon

Le projet de reconstruction sur un nouveau site, couplé à la reconstruction de l’aqueduc de la Minette avait plusieurs objectifs :

  • Augmenter le potentiel de production de 18 000 m3 / jour à 25 000 m3 / jour.
  • Traiter l’eau des Drains du Coglais et l’eau du Couesnon au sein d’une installation unique garantissant une eau potable d’excellente qualité en toutes circonstances.
  • Diminuer les pertes d’eau liées au transport (entre 300 000 et 1 000 000 m3 / an).
  • Restituer au Couesnon les pertes incombant au traitement de l’eau. Elles étaient auparavant rejetées en partie dans le bassin versant de la Vilaine.
  • Permettre un fonctionnement de l’aqueduc depuis Rennes vers le Pays de Fougères en période de sécheresse.
  • Disposer d’une usine autonome capable de produire et distribuer (avant ces travaux, l’eau traitée à Mézières-sur-Couesnon était retraitée à l’usine de Villejean).

 

Pour les nitrates, au vu des efforts menés depuis de nombreuses années par la Collectivité Eau du Bassin Rennais et les agriculteurs, et compte-tenu des tendances observées, il a été décidé de ne pas mettre en place de traitement spécifique sur l’usine.

D’autre part, le souhait des élus de la Collectivité était d’améliorer autant que possible le bilan carbone de nos usines. Celle-ci s’appuie sur des procédés peu énergivores et une conception optimisée qui utilise au maximum la pente naturelle du terrain. Parmi les choix de conception, on peut citer :

  •  la filière de recyclage d’une partie des eaux de « process » qui permet de minimiser les pertes en eau à moins de 5 %.
  •  l’utilisation de moteurs « haute performance » ayant donné lieu à l’attribution de CEE (Certificats Economie d’Energie),
  •  l’installation de panneaux solaires photovoltaïques pour l’éclairage du site,
  •  la mise en place de panneaux solaires pour la production d’eau chaude,
  •  un système de récupération des eaux pluviales,
  •  l’intégration paysagère de l’installation.

La filière de traitement

L’usine permet de traiter 25 000 m3/j (1 250 m3/h).

Les principales étapes de traitement de la filière sont les suivantes :

  • La « clarification » permettant d’éliminer une grande partie des matières en suspension grâce à un réactif à base de sels de fer (PulsatubeTM). Cet ouvrage est un décanteur lamellaire à lit de boue pulsé, combinant les opérations de coagulation, floculation et décantation dans un seul et même ouvrage.Son objectif principal est d’éliminer les pollutions particulaires (matières en suspension…).
  • Le traitement à base de charbon actif en poudre permettant d’éliminer 40% à 60% de la matière organique dissoute et 90% des micropolluants dont les pesticides et les résidus médicamenteux (PulsazurTM). Son objectif principal est d’éliminer les pollutions dissoutes (pesticides, résidus médicamenteux, matières organiques).
  • La filtration sur sable permettant de retenir les matières en suspension (AquazurTM) grâce à une épaisse couche de sable. Son objectif principal est d’éliminer les pollutions particulaires résiduelles et de garantir la pérennité des membranes en cas de dysfonctionnement de la filière amont.
  • L’étape de filtration membranaire, de type Ultrafiltration, permettant la désinfection des germes, parasites et particules par une barrière physique sans adjonction de produit chimique (UltrazurTM). Son objectif principal est de désinfecter l’eau (bactéries, virus et parasites) sans ajout de réactifs et d’éliminer les dernières traces de pollution particulaire.
  • La chloration constituant une étape supplémentaire de désinfection et de préparation de l’eau à son transfert dans le réseau de distribution par maintien d’un résiduel de chlore.

Après cette étape, l’eau produite est potable. Elle subit uniquement une chloration afin de pérenniser la désinfection.

Après stockage dans deux réservoirs souterrains de 2 500 m3 au total, elle est envoyée à Rennes par pompage et transport dans l’aqueduc de la Minette long de 26,5 km.

L'usine des boues

Avant de retourner au milieu naturel, les eaux de process de l’usine sont traitées au sein de l’usine des boues.

  • L’épaississeur statique et le stockeur : La suspension boueuse est introduite dans l’épaississeur. Les matières décantent selon leur propre poids et forment un lit de boue concentré dans la partie inférieure de l’ouvrage. Un second ouvrage, dit « stockeur des boues », permet de disposer d’une autonomie de 5 jours avant l’étape de déshydratation.
  • Le filtre-presse : Après conditionnement à la chaux, les boues épaissies sont injectées dans le filtre-presse. Celui-ci est un appareil de séparation solide-liquide, travaillant selon le principe de filtration sous forte pression en chambres étanches, grâce à un médium filtrant de maille relativement serré. Il permet de donner aux boues une consistance solide nécessaire à leur stockage. (35 à 40% de matières sèches).
  • Le stockage et l’épandage : L’installation de stockage des boues contient 5 casiers couloirs, dont 4 permettant de stocker à l’abri de la pluie environ 1 350 m3 de terres de décantation, soit une autonomie de 8 mois. Après analyses chimiques (pH, teneurs en métaux lourds,…), les boues sont épandues sur des terres agricoles selon un plan d’épandage autorisé.

Flash-back historique : l'aqueduc de la Minette

Cette ressource historique de Rennes est mise en service en 1884 après des années d’étude pour chercher une eau de qualité.

L’idée de faire venir l’eau de l’extérieur de Rennes, est mise en œuvre une première fois en 1493 par la pose d’une canalisation en bois captant des sources à Saint Grégoire. Le terrible incendie de 1720 met en lumière le dysfonctionnement de ce système avec la découverte de prises d’eau sauvages.

Par la suite, un nouvel approvisionnement réalisé provisoirement à partir des coteaux du Quincé, avec un débit très limité et une conduite en tuyaux de fer est abandonné en 1768.

Les 25 000 habitants sont alors alimentés par une douzaine de puits de mauvaise qualité. La distribution est assurée par des porteurs d’eau qui transportent l’eau dans des tonneaux.

Devant le progrès de la médecine qui montre la responsabilité de l’eau viciée dans de nombreuses maladies, un appel à projets est lancé en 1865 pour «étudier la question des eaux» en vue d’alimenter Rennes en qualité et quantité suffisantes.

Seule l’idée de l’architecte Martenot se montre digne d’intérêt et en 1873 les études montrent la faisabilité de ce projet « les eaux provenant des sources de la Loisance  seront réunies dans un aqueduc qui, traversant le faîte séparatif des deux vallées, débouchera dans celle de la Minette, pour recevoir le produit de captations successives opérées dans ce dernier bassin ».

Grâce aux efforts des 2 000 ouvriers, les travaux démarrés en 1882 sont terminés en moins de deux ans.
Malgré les nombreuses difficultés techniques, des solutions sont trouvées pour le franchissement des 23 ruisseaux grâce à plus de 8 km de siphons.

Les collines sont contournées ou traversées par 10 souterrains taillés à la dynamite dans la roche et les zones humides sont passées en élévation par plus de 1400 ml d’arcades maçonnées.

Suite à la construction d’un nouvel ouvrage de transport d’eau, l’aqueduc historique a été définitivement arrêté en mai 2012.

aqueduc section tunnel saint eustache

Le nouvel aqueduc de la Minette

Cette adduction de diamètre 700 mm a été mise en service en novembre 2012.

L’adduction permet le transport sur 29 km de l’eau potable produite à l’usine de Mézières-sur-Couesnon jusqu’aux réservoirs du site des Gallets à Rennes.

Situés à mi-parcours et sur le point haut du tracé, les 6 000 m3 du réservoir d’Ercé Près Liffré permettent de sécuriser l’alimentation en eau des communes traversées en cas de panne électrique ou d’arrêt de production de l’usine de Mézières-sur-Couesnon.

Cette adduction permet aussi un fonctionnement réversible, de Rennes vers l’usine de Mézières-sur-Couesnon grâce à un pompage situé dans le réservoir aérien des Gallets. Ce fonctionnement, utilisé en cas d’arrêt de l’usine de Mézières-sur-Couesnon, permet d’assurer une continuité dans l’alimentation en eau des communes traversées et fait bénéficier le nord est du département d’Ille-et-Vilaine de la sécurisation procurée par les barrages de la Chèze et du Canut.

construction du nouvel aqueduc de la Minette