D’importants moyens déployés pour faire face à l’arrivée de nouveaux habitants

L’urbanisation du territoire a entraîné l’arrivée de 7 500 nouveaux abonnés, soit + 4% par rapport à 2014. La conséquence est l’augmentation de 3 % de la consommation d’eau potable, soit 687 000m3 de plus … mais aussi la pose de 11 km de canalisations pour raccorder les nouveaux logements.

Les capacités de production permettent de répondre à cette évolution mais cela conforte la décision des élus de relancer le programme ECODO pour les années 2015-2018. Ce programme vise à réduire la consommation d’eau et à améliorer l’adaptation du territoire au changement climatique. Il regroupe des actions sur les usines de production (diminution des pertes en eaux de process) et sur les réseaux de distribution (étude de gestion patrimoniale et sectorisation). Il comprend également des actions de sensibilisation auprès des usagers et un fonds d’investissement ECODO dont la vocation est d’aider les acteurs du territoire à réaliser des investissements pour réduire leur consommation d’eau, et de soutenir les travaux d’individualisation des appartements dans les immeubles collectifs.

Un rendement au-dessus de la moyenne nationale

Le rendement du réseau de distribution correspond au pourcentage du volume mis en circulation dans le réseau et qui a été distribué aux abonnés, ou utilisé pour le service. Plus il est proche de 100 % et plus les pertes sont faibles.

Un rendement au-dessus de la moyenne nationale

Un rendement au-dessus de la moyenne nationale

Les rendements de réseau sur le Bassin Rennais sont compris entre 86 et 97 %, tandis que la moyenne nationale est inférieure à 80 %. Malgré ce bon niveau, plus de 3 000 000 de m3 d’eau ont été perdus dans nos réseaux en 2015.

Pour maintenir voire améliorer ce haut niveau de performance, les élus de la Collectivité ont décidé de lancer une étude de gestion patrimoniale en 2016. Elle doit aboutir à une programmation pluriannuelle de travaux de renouvellement adaptée aux enjeux du nouveau territoire. Sans attendre les résultats de cette étude, 15 km de canalisations ont déjà été renouvelés en 2015.

La protection de la ressource : des actions de prévention indispensables

Depuis le début des années 1990, devant la dégradation de la qualité de l’eau captée, une politique de protection des ressources en eau s’est progressivement mise en place.

Les actions menées par la Collectivité se déploient en deux volets :

  • la lutte contre les pollutions ponctuelles liée à l’obligation réglementaire de protection des captages,
  • la lutte contre les pollutions diffuses. Il s’agit d’une politique volontariste qui se traduit par un accompagnement de l’ensemble des professionnels et des habitants situés sur les bassins versants dans la réduction de leur impact sur la qualité des eaux du milieu naturel.

En 2015, les périmètres de protection de chacun des captages ont été inspectés par la Collectivité Eau du Bassin Rennais avec l’appui technique du SMG 35, soit près de 6500 ha de terres. 77 infractions ont été constatées, la majorité de celles‐ci sont mineures et involontaires (méconnaissance réglementaire).

La Collectivité Eau du Bassin Rennais est également propriétaire de près de 700 ha de terrains en amont de ses captages, sur lesquels elle applique une gestion écologique : replantation de haies, intégration de la biodiversité à chaque étape de décision, respect des habitats naturels…

Suivi des Périmètres de protection sur Chèze-Canut

Suivi des Périmètres de protection sur Chèze-Canut

Deux actions innovantes, liant économie et environnement, ont également été mises en place en partenariat avec la profession agricole en 2015 :

  • la signature du premier Bail Rural à Clauses environnementales sur 6,6 ha à St Germain en Cogles,
  • le lancement du premier marché expérimental de « fourniture de denrées alimentaires dont les modes de production participent à la protection des ressources en eau du Bassin Rennais » dans les cantines scolaires de la Ville de Rennes.

Grâce à ces actions, et aux performances des usines de potabilisation, le suivi de la qualité de l’eau potable en 2015 n’a mis en évidence aucun dépassement en matière de pesticides et de nitrates par rapport aux limites de qualité réglementaires.