L’usine de production d'eau potable de Villejean
L’usine de Villejean à Rennes potabilise de l’eau provenant de trois ressources différentes : le barrage de la Chèze à Saint-Thurial, la rivière du Meu à Mordelles et l’étang des Bougrières à Rennes.
L'usine de potabilisation de Villejean
Mise en service en 1976 et profondément modernisée en 2012 sur l’amont de la filière et en 2018 sur l’aval de la filière est la principale unité de production d’eau potable du département d’Ille-et-Vilaine.
D’une capacité de 4 000 m3/h et 80 000 m3/jour, elle vient en appoint de la production des autres usines avec une production de 7 à 11 millions de m³ d’eau potable par an.
Sa particularité est de pouvoir à elle seule, en cas d’indisponibilité des autres installations, couvrir l’intégralité des besoins en eau du Bassin Rennais.
L’eau brute, rendue potable à l’usine, provient de trois ressources différentes. Elle est puisée et transportée par une adduction de 22 km depuis le barrage de la Chèze à Saint-Thurial, elle est pompée dans la rivière du Meu à Mordelles et l‘étang des Bougrières à Rennes. Cette diversité des ressources est un gage de sécurité.
L’eau subit plusieurs étapes successives de traitement :
- une pré-ozonation pour optimiser l’étape de coagulation floculation. Elle permet également une oxydation du fer et manganèse,
- une pré-reminéralisation, avec injection de chaux et de gaz carbonique pour augmenter l’alcalinité de l’eau,
- une coagulation-floculation avec injection de chlorure ferrique, suivie d’une décantation lamellaire, qui permet d’éliminer une grande part des matières en suspension et de la matière organique (Pulsatube Ò),
- une seconde étape de décantation lamellaire au sein d’un réacteur à charbon actif en poudre, qui permet d’éliminer de la matière organique, des pesticides et les résidus médicamenteux, (Pulsazur Ò),
- une filtration sur sable et bioxyde de manganèse. Le sable retient les particules non décantées et le bioxyde élimine le manganèse par oxydation,
- une désinfection aux ultra-violets pour abattre les micro-organismes pathogènes (virus, bactéries, parasites)
- une étape de surchloration selon le procédé dit « au break point » désinfection pour abattre le résiduel d’azote ammoniacal et optimiser la désinfection
- une re-minéralisation finale pour obtenir une eau à l’équilibre,
- une désinfection finale avant stockage et mise en distribution.
La filière de traitement des effluents générés par le procédé de potabilisation des eaux de l’usine de Villejean comprend les étapes suivantes :
- Une bâche tampon assurant le lissage des débits envoyés vers l’épaississeur. Cette bâche tampon de 675 m³ réceptionne les eaux provenant de la filière (eaux de lavage des filtres) et les boues extraites des décanteurs.
- Deux épaississeurs assurant l’épaississement gravitaire et le stockage des boues épaissies. Un ajout de polymère dans le bassin permet d’améliorer la séparation de l’eau et des boues. La concentration des boues en sortie des épaississeurs varie de 15 à 25 g/l.
- Une bâche de conditionnement des boues extraites des épaississeurs. Les eaux de surverse de l’épaississeur sont renvoyées vers le bassin de décantation de 3 800 m³ situé proche des jardins Familiaux de Lande de Breuil.
- Une unité de déshydratation des boues épaissies réalisée par 2 filtres-presses garantissant une siccité minimale de 30% pour l’évacuation des boues en épandage. Les boues déshydratées sont transportées par une trémie de convoyage puis stockées dans des bennes à boues. L’évacuation des boues se fait chez des agriculteurs dans le cadre d’un plan d’épandage.
- Une bâche d’économie d’eau destinée à collecter les eaux de rinçage des filtres à sables en vue de les recycler. Cette bâche de 50 m³ collecte des eaux réutilisées par les services de la Ville de Rennes pour le nettoyage des voiries par les balayeuses. Cette mesure permet aussi de réduire les volumes d’eau rejetés au milieu naturel.